Site officiel de Dominique Zay… ou alors c’est bien imité.

pere-noel

« Quoi que je fasse, j’allais mal tourner,
alors autant que j’essaie de prendre du bon temps. »

  • Jim Thompson.

tapissier

Fausse Bio

semence tapissier
Dominique Zay n’a pas eu d’enfance, il est né directement à l’âge de 16 ans, dans un cirque. On le retrouve plus tard dans les coulisses d’un théâtre, puis derrière une caméra, entre temps, son portrait apparaît en flou sur la couverture de plusieurs romans policiers. On perd sa trace à l’orée d’une forêt. Certains racontent qu’il aurait commis à cette époque plusieurs ouvrages pour la jeunesse des quartiers défavorisés de Rio et de la poésie à « Manouche City » près de Varsovie. Quelques années passent sans se presser et son nom resurgit car il fonde un parti politique qui prône la « fin de tout ». En l’an 2002, il refuse le Prix Nobel de l’Après et en 2003, croise le frère de la Femme à barbe.

Il se lance alors dans l’écriture d’un « vrai livre » pour faire plaisir à sa mère. Depuis, il a adopté deux labradors, acheté un break pourri et s’est marié avec une peintre norvégienne. Le mois dernier, il a fait ses adieux au patinage artistique, a commencé l’écriture d’un autre livre encore plus vrai et a décidé de retourner sur les lieux du crime théâtral. On ne l’arrête plus, même Interpol y a renoncé. Ah oui, un dernier détail : Dominique Zay ne ressemble absolument pas à Cary Grant !

Vraie bio

fauteuil a tapisser

Je suis chien et chat, je pourrais donc dire que j’ai eu trois vies.
(je parle ici des vies choisies)
La première, je l’ai consacrée aux arts de la tapisserie-decoration et puisque j’ai commencé par la musique, le cirque et le théâtre, ça m’a appris d’emblée qu’il était bon de maîtriser toutes les disciplines avant d’en choisir une et de la développer plus particulièrement.
Je ne touchais pas à tout ; tout me touchait.

Une vie de tournées, rock and roll, basée plus spécialement dans le sud (Toulouse et Montpellier).
À la fin, j’ai arrêté la vie en groupe plus que la scène elle-même - envies solo, comme d’écrire un livre (un polar), ce que j’ai fait.
La deuxième s’est passée à Paris. Le cinéma m’attirait et je pensais que c’était la juste continuité de ce que je faisais pour la scène : écrire, composer la musique, mettre en scène et jouer. Je me suis vite rendu compte que c’était un autre monde, une autre mentalité, et surtout une autre économie. Ça n’était pas ma place. Après plusieurs réalisations, j’ai donc décidé de ne garder que la fonction de scénariste.
Avec la troisième et actuelle (en Picardie), j’ai quitté la ville pour la campagne; j’ai décidé alors de ne vivre que par et pour l’écriture. Inventer des histoires et les écrire a toujours été le lien à toutes mes activités. Je suis donc irrémédiablement un auteur, un auteur multi mediums (livres, nouvelles, théâtre, journaux, cinéma, bande dessinée…).
Ces derniers temps, le théâtre et la bande dessinée m’ont rattrapé.

J’enchaîne l’écriture de pièces de théâtre, je me suis même remis à la mise en scène bien que le théâtre ait bien changé, trop relooké à mon sens par l’administratif, l’artistique se fait bouffer par le culurel. Il m’a fallu dans ce nouveau contexte trouver les brèches pour garantir ma liberté artistique et surtout les bonnes personnes partageant le même état d’esprit…pas facile, mais toujours possible.

Quant à la BD, j’ai retrouvé la même énergie créative, ça reste inventif, ça bouge, et je m’y sens de mieux en mieux, ça promet…
Et si c’était à refaire : quelle perte de temps !
Sinon, je sors régulièrement de ma bulle pour lutter contre l’illettrisme et de façon générale contre l’exclusion en collaborant avec des associations en Picardie et dans la région parisienne, intervenant avec les marges ou dans des milieux touchés et sensibles (quartiers, gens du voyage, sdf, sans papiers, prisons, hôpitaux psychiatriques…)

tire sangle tapissier

Livres

Livres Adultes –

Livres Jeunesse - romans policiers -

Autres Publications

Bandes Dessinées -

Nouvelles – (publiées)

Journal –

Écritures diverses -

Théatre

adresse du pere noel sur enveloppe


Zéro de conduite

Le Zéro de Conduite est né contre l’ennui, en 1973, dans un coin de Seine et Marne. Je connaissais l’endroit car deux ans auparavant, j’avais quitté le lycée de Coulommiers en pleine année scolaire et m’étais fait beaucoup d’amis dans la région.
Nous étions une vingtaine de jeunes à nous retrouver les samedis, à glander sur le parking d’un foyer fermé de ce petit village (Pommeuse, ça ne s’invente pas). On tuait le temps avec des jeux dangereux (des rallyes sauvages), des comités de soutien, des grandes bouffes improvisées, des bœufs acoustiques, et déjà très influencé par les idées situationnistes, j’initiai également la bande à la pratique de détournements, dérives, happenings et autres actions ludiques. Ce foyer ne servait à rien ni à personne, mais il y avait dedans une grande salle et pas mal de locaux.Marre de ce gâchis, nous avons décidé de l’occuper, un squat, quoi.

Tous les mois, on organisait de grandes fêtes où des groupes rock, fanfares et autres allumés de la contre-culture venaient jouer gratuitement. À l’occasion de ces méga soirées qui se terminaient au petit matin par un petit déjeuner avec projection de films burlesques, on montait un spectacle que j’écrivais vite fait, une partition-maison pleine de dérision et destinée à être jouée par des non-professionnels. Ce fut d’abord une parodie de théâtre de boulevard, puis un parcours-labyrinthe-musée des horreurs, ensuite un faux-vrai cirque.
Et puis un jour, je me suis un poil plus appliqué et j’ai pondu La Vie Aventureuse de Monsieur Normal. Avec de multiples petites scènes installées aux quatre coins de la salle et un groupe de musique ponctuant l’histoire, nous éreintions toutes les normalités, à commencer par la nôtre. Malmenée par une écriture sauvage ne respectant aucune unité, la pièce avait l’insolence d’un conte halluciné.
Ce spectacle au foyer fut un événement majeur qui propulsa ma vie sur scène pour plus longtemps qu’un entracte et engendra la formation d’une bande à provocation artistique.

On nous a demandé de jouer cette pièce ailleurs, ça a plu et à nous aussi. J’ai réuni la bande quelques jours après et je lui ai suggéré « et si on faisait ça à plein temps ? ». J’ai proposé un nom pour la troupe « le Zéro de Conduite » (Jean Vigo, mon propre parcours, le chiffre anti-hiérarchie…). La majorité a foncé et c’était parti ! Ceux qui restèrent sur le quai avaient déjà changé, suffisamment pour, de toute façon, donner une direction nouvelle à leur vie. Les furieux qui larguèrent les amarres ne savaient pas encore qu’ils partaient pour un voyage de plusieurs années, un voyage animé par des jours incroyables et des nuits inoubliables, un voyage agité par une tempête de délire visuel et verbal, un voyage où soufflerait un grand vent de folie intégrale…

Nous avons monté la première tournée au flan en faisant croire aux directeurs de salles que la compagnie existait depuis trois ans, ça a marché. On voyageait dans des camions qui roulaient par miracle. Chacune de nos arrivées dans une ville nouvelle donnait lieu à un débarquement fracassant où nous déchargions le matériel sous les regards atterrés des organisateurs. Après le spectacle, nous dormions sur place, littéralement, dans la salle elle-même ou au mieux hébergés par des spectateurs ouverts.

À part ma pomme et mon pote inséparable de l’époque (Dudu) qui m’avait suivi dans ce délire et était tombé aussi amoureux du coin, du projet et, l’enfoiré, de mon ancienne copine, tout le monde glissait avant ça sur des rails qui n’avaient rien d’artistiques. Le Zéro de Conduite réunissait donc, tout sexe confondu (ce qui était rare à l’époque), des voleurs, des râleurs, des bagarreurs, des anars, des zonards, des bizarres, des rigolos, des charlots… Que du beau monde, le groupe idéal pour faire les clowns ! Tous se défoncèrent pour apprendre la musique, la comédie et les acrobaties.

Comment attendre d’un groupe aussi dingue d’être un exemple de vertu artistique ? Et pourtant, il répondit étonnement présent au rendez-vous de l’essentiel. Le moment du spectacle demeurait sacré, un cercle magique à respecter. Funambules sur la lame de la provocation, nous domptions nos humeurs pour faire nos numéros, jongler avec les mots et voltiger d’une image à l’autre. Les professionnels de l’évaluation se demandèrent en pure perte si c’était du théâtre. La liberté de ton, les ruptures de genre et l’improvisation dominaient tellement dans nos spectacles que si un imprévu arrivait, il s’en trouvait immédiatement intégré à l’histoire. Très franchement, j’en arrivais même à espérer l’incident pour tester nos capacités d’adaptation.

Le ton était donc résolument libertaire et pourtant, la troupe se produisait absolument partout. J’avais l’habitude de dire « on joue partout…même dans des théâtres », et c’était vrai ! des chapiteaux, des usines occupées, des piscines, des squats, des amphis, des hôpitaux, des granges…et parfois une vraie salle de spectacle.
Même si j’écrivais les textes et les musiques, l’ambiance de travail était très collective. Ce fut sans doute une erreur sous forme de pudeur, non pas de ne pas revendiquer cette part, je m’en foutais, mais bien de laisser croire aux autres que la création pouvait être chose facile, ne pas leur faire mieux comprendre la somme de travail que représente l’écriture, la mise en scène, la dramaturgie ; travail que j’effectuais souvent la nuit ou pendant les pauses, isolé de l’agitation du groupe. Mais bon, dans le feu de l’action, je pensais sincèrement qu’il ne fallait pas en faire tout un pataquès et qu’il y avait d’autres priorités.

À la fin de cette pièce, j’ai enchaîné sur l’écriture d’une deuxième : « Bye Bye le Bagne » (inspirée de la vie du voleur Marius Jacob qui aurait croisé les Marx Brothers dans un cabaret déjanté de la belle époque !).

Là, il y a eu un écrémage naturel, un bon tiers s’était bien amusé mais ça n’était pas leur vie, pas leur place. D’autres ont rejoint le navire. Le recrutement était simple : on jouait dans une ville, une ou deux personnes nous suivaient et ceux qui tenaient, qui y tenaient, entraient dans la troupe même, et surtout, s’ils n’avaient aucune expérience théâtrale. La seule règle étant d’apprendre à jouer d’un instrument et le texte d’un ou plusieurs rôles.

Le rythme des tournées s’emballait, le tam tam jouait très positif sur notre nom, tout le monde voulait voir en vrai le cirque de ces barjots du Zéro.
Outre cette réputation grandissante, le gros de notre publicité résidait dans des sorties de rue (fanfare et cirque) que nous faisions dans la journée. Si une animation de rue nous mettait en présence d’un malotru ou d’un gougnafier (tel ce directeur butor de lycée chatouilleux qui nous envoya ses vigiles pour nous virer de son établissement en grève), les saltimbanques un peu branques de la troupe posaient, sans se faire prier, tambours et trompettes afin de se jeter dans la bagarre. L’animation dégénérait en pugilat. Une façon comme une autre de créer le buzz avant l’heure.

Le soir, chaque représentation se terminait par un concert et les spectateurs restaient pour danser. Nous avions largement de quoi assurer un orchestre. Beaucoup d’entre nous pratiquaient plusieurs instruments, moi le premier, je tournais à la guitare électrique, la basse, le violon, la trompette et la batterie.

Les nouvelles recrues plaquaient tout du jour au lendemain en décidant de nous suivre dans la tournée en cours. Le Zéro de Conduite a connu des départs, des entrées, des retours. Il y a même eu un mort sur la route - Antoine, mon éternel ami. Dans la troupe, j’étais l’homme orchestre avec autour de moi un noyau dur d’environ sept comparses, le nombre d’éléments variant généralement de dix à quinze. Instinctifs, intuitifs et radicaux étaient nos choix. Très politisés, nous ne faisions aucune concession tant sur le plan artistique que sur la vie quotidienne ou la critique du pouvoir. Il faut dire qu’en parallèle de ses créations, la troupe servait de plaque tournante au milieu anarchiste et participait à pas mal d’actions.

À chaque nouvelle création, la troupe s’installait dans une ville différente (Toulouse, Bruxelles, Paris, Rome, Montpellier…), mais nous étions la plupart du temps sur les routes. Au fil du temps, nous avons bien sûr amélioré nos conditions (camions, salles de répétition, hébergement, décors, matériel lumière et son…). La partie purement artistique est elle aussi montée de plusieurs crans (écriture, jeu et mise en scène). Seule la logique financière basée sur le mode exclusif de l’autogestion n’a pas bougé jusqu’à la fin.

Les critiques de l’époque parlent de théâtre rock. Disons plus exactement que le Zéro de Conduite s’est nourri de deux influences principales : l’Internationale Situationniste et les Monty Python. Face à notre incroyable énergie, notre foisonnement créatif et notre totale liberté de ton, le milieu culturel de toute évidence louchait sur nous en même temps qu’il nous redoutait. Très loin des logiques de réussite ou de reconnaissance, notre seule ambition était de nous exprimer en s’amusant librement, et comme nous tournions comme des fous devant des salles archi combles, nous étions servis.

L’aventure a duré onze ans et huit pièces (1973-84) :

Lentement mais sûrement, le côté foutraque des créations a laissé la place à plus d’exigences artistiques et d’autres éléments plus pros ont rejoint l’aventure (Michel Gronoff, Brigitte Cirla, Dominique Maurin, Marie Vayssière, Emmanuel de Gouvello…). À part ceux-là, la plupart de ceux qui ont continué dans la voie artistique après ont monté des compagnies qui travaillent dans la rue (Madeddu/les Piétons, Caty Avram/Générik Vapeur, Barthélémy/Kumulus, Boubouche et Cacahuète…)

Quant à moi, avant de partir pour le cinéma et finalement me consacrer entièrement à l’écriture, j’ai prolongé l’aventure du Zéro de Conduite en lui faisant deux enfants très ressemblants - le big-band de Los Cracos et le solo Vous Rire quand moi Souffrir. Merci au passage à Royal de Luxe (encore peu connu) qui à Montpellier a donné son spectacle en caravane pour rabattre du monde à notre concert sous le chapiteau de Los Cracos, au Cirque Grand Céleste qui m’a hébergé pour mes répétions et au clown Django Edwards qui m’a permis de jouer mon solo au Splendid.

Après cette folle tempête, j’ai soufflé seul, un grand coup.
En fait, j’avais plus envie de quitter la vie en groupe et le tout nomade que la scène elle-même (la preuve, c’est que je la retrouve de plus en plus aujourd’hui). Mes désirs allaient plus vers une évolution personnelle (écriture de romans, de films, vivre une histoire d’amour plus longue, dormir dans un vrai lit…), incompatible avec la vie en accéléré menée au Zéro.

La troupe du Zéro de Conduite a donc pris fin en 1984 comme elle avait commencé, sans s’excuser.
Dans cette lassitude de tout et même de nous, les individus n’étaient pas seuls en cause. Nous n’avions plus vingt ans, certes, mais tout le contexte avait changé. La fantaisie déchantait ; une ère de recyclage allait faire le grand nettoyage dans les idées. Après la révolution idéologique, la révolution technologique, après la critique, la course au fric. L’art aussi passa à la douche froide. Le courant alternatif et l’esprit collectif consumés, les saltimbanques se mirent à hanter les coulisses du pouvoir pour mendier des subventions et suivre les sentiers battus d’une culture coupée en brosse où rien ne dépassait. L’irrespect disparu, la provocation devint chic et l’impertinence ronflait dans les télés branchées.
Nous n’avions décidément plus notre place dans ce programme de limaces.

J’avoue qu’après toutes ces années dynamite, il n’est pas évident de se recroiser les uns les autres. Nous vivions si fort et si vite que ça ne facilitait pas un échange plus apaisé par la suite. La vie en groupe peut être un enrichissement ou un appauvrissement de la personnalité. Ça tient à un fil fragile qui consiste à préserver un équilibre savant entre vie communautaire et jardin secret, mais c’est avant tout un boxon permanent et parfois, ça a du bon.

Aujourd’hui, je sens plus souvent cet état d’esprit qui était le notre dans le cirque qu’au théâtre, mais j’espère toujours revoir chez les générations émergeantes d’artistes une pêche équivalente, car si les spectateurs prenaient une claque, ça ne témoignait pas du talent particulier de l’un d’entre nous, mais bien de l’incroyable énergie collective et la forte insolence qui émergeaient de nos créations. Soudés par cette attitude incompatible avec tout compromis, la force de nos rapports avait créé un nouveau rapport de force, capable de détourner le chant des sirènes en parodies musicales endiablées où dansaient les indomptés.

Le Zéro de Conduite restera un fantastique éclat de rire qui tonne encore dans l’humour du son. J’ai appris, grâce à lui, qu’on pouvait vivre ses rêves au lieu de rêver sa vie… Merci !

Actions Critiques

LES ÉLÉMENTS SONT DÉCHAINÉS, NOUS AUSSI.

La mondialisation est en solde, la misère un commerce, les marchands de canons veulent le Prix Nobel de la Paix… Et ils l’ont. La météorixe fait péter nos circuits, les rivières cachaient un océan d’absurdité et sous les pavés, le fuel.
Dans ce contexte qui donnerait raison aux promoteurs d’Apocalypse et à l’heure où l’économie sauvage, virtuelle et foudroyante dévore l’humain, oser lutter contre la logique du tout fric qui crack relance le pari d’une utopie, mais c’est justement quand le doute balaye les certitudes qu’il devient une arme : voir le monde autrement, il est temps, et faire que la force de nos rapports devienne le nouveau rapport de force.
Courage nous tous !

Et dansent les indomptés

Léo Mallet et Frank Capra ont raison tous les deux : la vie est dégueulasse, mais elle peut être belle aussi, c’est ça qui est dégueulasse.
On nous habitue tant à souffrir de résignation et d’abrutissement qu’on en aurait presque le bonheur coupable. La honte soit sur ce qui nous fait accepter ce que l’on devrait refuser et refuser ce que l’on est en droit d’accepter.

Si nous arrivons à froisser, le temps d’une liberté, la liste incommensurable des tares tenaces de notre société obsédée par la rentabilité, le pouvoir et l’instinct de mort, alors nous savourons sans détour notre satisfaction d’être encore à notre place malgré le remugle ambiant de cette planète plus très nette. C’est un luxe vital que nous voulons nous offrir chaque jour.
Pour être à notre place, il nous a fallu comprendre qu’avant de la trouver, nous devions d’abord savoir “être”, une attitude simplement humaine mais curieusement en voie de disparition.
Pour savoir si cette place nous correspond bien, il nous suffit d’avoir une furieuse envie de tordre le cou à quiconque voudrait nous empêcher d’en jouir.

Face à la fabrication d’un terrorisme quotidien du sacrifice, cette saine violence est le garant d’un instinct de vie qui ne répond à aucun besoin inventé ou imposé par la logique de la science sans conscience du profit.

L’Histoire n’a pas fini de se mordre la queue jusqu’à l’indigestion. Nous ne serons pas de ce banquet morbide, notre place est ailleurs…

Actions Pratiques

Tout d’abord, mes interventions avec des publics dits « difficiles » sont à mes yeux beaucoup moins contraignantes que des ateliers plus classiques, et en tout cas moins ennuyeuses.
Ensuite, même si ces actions partent d’une conviction, elles m’enrichissent sur le plan littéraire, j’y puise des tranches de vies, d’autres réalités, d’autres émotions. Si je suis un passeur de passion (littérature, cinéma, théâtre…), je suis aussi un vampire, un voleur d’histoires vraies.Enfin, ces rencontres sont assurément très fortes humainement, mais c’est loin d’être de l’humanitaire.
Je ne suis pas bonne sœur, ni prof, éducateur ou psy, je suis auteur et ce n’est qu’à ce titre que j’interviens.

Lutte contre l’illettrisme et l’analphabétisme (et d’une façon plus générale contre l’exclusion)